La Cotellerie Décès de Frère Pierre

Pour voir ou revoir la célébration des obsèques : https://www.youtube.com/watch?v=ONr_FjZJvFE ou https://www.facebook.com/PetitsFreres2Marie/videos/698330731228364

Pour écouter ou réécouter l’homélie seulement : http://www.la-cotellerie.com/homelie/sepulture-de-frere-pierre-08-06-2022/

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Textes des interventions :

Présentation et biographie par Frère Christian :

Frère Pierre Lehuérou-Kérisel, le 8 juin 2022,

au jour de ses obsèques

Frère Pierre est né le 4 mai 1946, à Carhaix-Plouguer, dans le Finistère. Il a été baptisé le jour même de sa naissance.

Sa famille et les Institutions catholiques qu’il a fréquentées lui ont donné une bonne et solide formation chrétienne. C’est donc très tôt qu’il a été préparé à entendre, puis à répondre à l’appel du Seigneur. Après avoir cherché sa voie, un prêtre du Finistère l’a orienté vers Mère Marie de la Croix et sa Communauté des Petites Sœurs de Marie. Là, en 1970 et 1971, il a trouvé le modèle de vie religieuse auquel il aspirait.

Une fois le groupe des jeunes arrivé à La Cotellerie, Frère Pierre a eu la responsabilité de coordonner les activités et les temps de prière quotidiens. Courageux et zélé, il encourageait les uns et les autres.

Ainsi, depuis fin 1970 et jusqu’à aujourd’hui, Frère Pierre a-t-il vu et participer à l’évolution de la Communauté, devenue, en 1984, Congrégation canoniale de droit diocésain.

Auprès de ses Frères, il aura été témoin de notre lien de fondation avec Mère Marie de la Croix. En témoigne le montage audio-visuel préparé par lui-même et son frère Jean.

Nous-mêmes, notre famille spirituelle et tous les amis de la Communauté lui témoignons notre fraternelle reconnaissance pour son service à la Porterie pendant une quarantaine d’années et pour son accueil auprès des amis et visiteurs. A partir de 1996 et des sessions familiales à l’hôtellerie, il a aussi coordonné le service des personnes qui s’occupaient de la garderie : ce fut une joie partagée.

Frère Pierre a été rappelée à Dieu un Premier Samedi du mois et après les Premières Vêpres de la Pentecôte. A notre prière pour lui, nous associons ses parents Louis et Marie-Madeleine, ainsi que tous les défunts de sa famille.

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Homélie de Frère Jean-François (Prieur)

(Rm 6,3-9 ; Ps 26 ; Lc 2,25-32.)

Notre jubilé de fondation et d’action de grâce de cinquante années de vie religieuse, a pris fin le 8 décembre dernier. En franchissant la Porte Sainte de la mort à la Vie, Frère Pierre, pierre de fondation de notre Congrégation, a accompli son Jubilé et est entré dans la lumière de Dieu. « Si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons avec lui », affirme saint Paul.

En Israël, le jubilé permettait à chacun de rentrer en possession de ses terres et de regagner sa famille. Le jubilé est une année de joie, une année où le fidèle est appelé à convertir son cœur, à accueillir les grâces reçues lors de son baptême pour vivre véritablement en enfant de Dieu. Le jubilé de notre fondation a été une année de relecture des évènements avec des visages, un regard de foi dans la croissance de la communauté, un don de grâce. C’est dans son prolongement et après avoir prononcé son « nunc dimittis » à la suite de Siméon que Frère Pierre a été associé au Mystère pascal de Jésus en vue de découvrir la profondeur de la miséricorde du Père qui l’accueille et vient personnellement à sa rencontre.   

En choisissant d’entrer dans la petite communauté en formation et de vivre en Petit Frère de Marie, Frère Pierre formulait en son cœur cette parole du psaume : « J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m’attacher à son temple ».

S’attacher au temple du Seigneur, c’est aussi vivre l’expérience de Siméon, cet homme juste et pieux, qui a attendu toute sa vie la consolation d’Israël. L’attente est une épreuve de foi et d’espérance. La nuit de la foi et de la croix, Frère Pierre et les premiers compagnons de la fondation, tout d’abord près de Mère Marie de la Croix et ensuite en ce prieuré, en ont fait à la fois la douloureuse et féconde expérience.

Sans identité reconnue, sans assurance autre que la confiance en l’appel intérieur à suivre le Christ dans l’œuvre de sa Mère, Il leur a fallu tenir et maintenir le cap de la fidélité à l’Église, elle-même éprouvée par les tempêtes. Attirés par la simplicité de cette petite communauté mariale et familiale, beaucoup sont venus vivre de l’esprit fraternel et évangélique, mais beaucoup aussi sont repartis pour une autre vocation au service de l’Église et de la société, ou encore pour des horizons plus prometteurs.

Frère Pierre, comme le semeur dans les peines, a attendu patiemment la récolte et les jours de la réalisation de la promesse d’une reconnaissance de l’Eglise. Dans l’épreuve, la prière du psalmiste prenait une réelle consistance : « Écoute Seigneur, je t’appelle ! Pitié ! Réponds-moi ! N’écarte pas ton serviteur avec colère : tu restes mon secours. Ne m’abandonne pas ! Oui, le Seigneur me réserve un lieu sûr au jour du malheur ».

Toute cette vie aurait-elle un sens si nous ne faisions pas nôtre cette confession de foi de saint Paul : « Si, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi… Si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne » ?

Pouvoir dire comme Siméon : « Maintenant, Seigneur, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix selon ta Parole », demande d’abord d’accueillir des mains de Marie l’offrande de son Fils offert et d’être ainsi uni, configuré à Jésus, notre Rédempteur.

Poussé par l’Esprit Saint, Siméon répondait à un appel, celui de la rencontre avec son Seigneur, « Lumière des nations » ; dans l’aujourd’hui de la rencontre avec le Seigneur, c’est dans le même Esprit de Pentecôte, qu’il est donné aux serviteurs, aux servantes du Christ, à travers tous les états de vie, d’être accueillis et de contempler dans la lumière le salut qui leur est préparé, la gloire du seigneur.

Marie, Mère du Rédempteur et de l’Église, accueille ton enfant, petit-frère de Marie, et soyons dans la joie avec les membres de la famille spirituelle et humaine, avec tous les amis présents dans le cœur de Dieu !  Amen.

Frère Jean-François,

Prieur.

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Conclusion de la célébration par Monsieur Vincent Prompsy, Président des Messagers et Messagères de Marie, Mère du Rédempteur :

Chers Petits Frères,

Chères Petites Sœurs,

Au nom de notre tiers-ordre de Messagers, membre de la famille spirituelle de Mère Marie de la Croix et en tant que président de notre association, je vous exprime toute notre affection et toute notre compassion pour le rappel à Dieu de notre cher Frère Pierre.

Frère Pierre, cette assemblée et bien au-delà de celle-ci, nous le connaissions tous. Petits ou grands, lorsque nous franchissions la porte de la librairie, nous l’apercevions derrière son écran ; était-il en prière, certainement ! Etait-il en recherche d’un nouveau livre ou d’une belle icône pour compléter son offre ? Certainement aussi !

Mais ce dont nous pouvions être certain, c’est que Frère Pierre nous attendait ! Nous n’avions qu’à nous laissé guider d’un présentoir à l’autre, feuilletant une revue ou découvrant un nouvel ouvrage pour ensuite nous diriger vers lui, le gardien du temple ( !). Et là, Frère Pierre, était tout à nous. Délicatement, d’une voix douce, il conversait avec nous alors que se formait une petite file derrière nous !

Aujourd’hui, nous pensons bien sûr à tout ce que Frère Pierre a apporté à sa Communauté mais également à toutes les personnes qui ont franchi la porterie du Prieuré et qui ont été accueillies comme des messagers du Seigneur.

Nous pensons à Christian, son fidèle compagnon de route, à vous tous, Frères et Sœurs, et nous unissons nos prières aux vôtres, dans un grand esprit d’Amour et de Paix.

Ecce, Fiat, Magnificat

Vincent Prompsy

Président des messagers

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Faire-part du Décès 06.06.2022 :

Au soir du samedi 4 juin de l’an du Seigneur 2022,

aux Premières Vêpres de la solennité de la Pentecôte,

muni des sacrements de l’Église,

est décédé à l’hôpital de Carhaix-Plouguer (Finistère)

Frère Pierre Lehuérou-Kérisel,

né le 4 mai 1946, entré dès la fondation de la communauté en novembre 1970,

profès le 5 décembre 1971 de la Congrégation des Chanoines réguliers

ou Petits Frères de Marie, Mère du Rédempteur.

Il repose au Prieuré Sainte-Marie, à La Cotellerie, 53170 Bazougers,

en l’église duquel ses obsèques seront célébrées le mercredi 8 juin 2022, à 15 h.

Nous le recommandons à votre prière.

« Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole » (Lc 2, 29).

Le Frère Prieur et la Communauté des Chanoines réguliers

 ou Petits Frères de Marie, Mère du Rédempteur.