ÉPIPHANIE du SEIGNEUR, 5 janvier 2025
5 janvier 2025
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Frère Omer COULIBALY
Accueil :
Frères et sœurs, en Église, nous fêtons la solennité de l’Épiphanie de Notre Seigneur où, à travers ces mages, la terre tout entière est à genoux, prosternée devant l’Enfant Dieu, à la crèche.
Nous nous souvenons aussi, qu’il y a 65 ans, le père Paul Pageaud a été ordonné prêtre en la solennité de l’Épiphanie. C’est l’occasion aussi pour nous de rendre grâce pour tout ce que le Seigneur a accompli, à travers lui, dans son ministère, ici et ailleurs.
Homélie :
Frères et sœurs, est-ce que vous allez bien, ce matin ? Ça, c’est super ça. Et nous aussi on va très bien et nous sommes heureux de fêter l’Épiphanie de Notre Seigneur Jésus-Christ venu dans notre chair, dans notre humanité.
Dans la liturgie de ce jour, la fête que nous fêtons aujourd’hui – je m’adresse aux plus jeunes – c’est comme si on avait un entrelacement de trois épiphanies, trois manifestations de la présence de Dieu parmi nous.
Petit exercice pour les plus grands, pour rappeler aux plus jeunes, puisque la Foi va s’appuyer sur notre mémoire, pour que les plus jeunes puissent conserver dans la mémoire du cœur cette fête. Alors, je vais poser la question ; vous allez nous aider à trouver les trois épiphanies qu’on peut discerner à travers cette fête d’aujourd’hui.
Alors, je vous donne la parole. La première épiphanie, c’est laquelle ?
Celle-là ! C’est les plus jeunes qui font la mémoire des plus âgés ! C’est bien, c’est celle que nous fêtons aujourd’hui.
La deuxième épiphanie … à votre avis ? Vous ne trouvez pas… Alors les plus jeunes, peut-être que vous vous souvenez à un moment donné de la vie de Jésus, il a passé trente ans à Nazareth. Et puis la trentième année, il est allé où ? Il est parti quelque part… C’est un peu plus loin, il faut revenir un peu en arrière. Il a rencontré son cousin Jean-Baptiste. Oui ? La Transfiguration ? C’est encore plus loin. Avant….
Jusqu’à présent, les aînés ne voient pas de quoi il s’agit, ce sont les jeunes qui répondent.
Oui ? Le carême ? Oui, c’est juste avant le carême. Oui ? Le baptême de Jésus. Au baptême de Jésus qu’est ce qui s’est passé ? On nous dit qu’il a été baptisé par son cousin. Et puis après, qu’est ce qui s’est passé ? Oui ? Le ciel s’est ouvert et puis… Oui ? Il y a eu une colombe. Le Saint Esprit est descendu sous forme d’une colombe et puis… Ce que je recherche… Oui ? Ah, on a entendu une voix qui dit et j’ai oublié les paroles.
Moi je vais te rappeler les paroles : « Celui-ci est mon fils bien aimé en qui je trouve toute ma joie. » Donc c’est comme si Dieu avait manifesté devant tous ceux qui étaient présents, au moment où Jésus allait commencer son ministère public, qui il est : Fils unique de Dieu.
Ça va ? Troisième épiphanie ? Les aînés ? Ça ne vient pas. Les plus jeunes, on va continuer.
Jésus, est ce que vous vous souvenez de son tout premier miracle ? Oui ? Le repas… Oui ? Les noces de Cana, exactement ! Ça va les aînés ? Vous avez compris, les plus jeunes vous ont montré les trois épiphanies.
Donc, on a : la première épiphanie qui est celle que nous fêtons aujourd’hui, la deuxième, le baptême, la troisième épiphanie, c’est les noces de Cana, c’est-à-dire où Jésus va sceller une alliance nouvelle entre Dieu et les hommes. Et ça va se déployer, ça va être au maximum dans la Passion, la mort et la Résurrection de Jésus.
Alors revenons à aujourd’hui et puis regardons un peu ce que les textes de ce jour nous disent.
On nous dit, dans l’Évangile que nous avons entendu, qu’il y a trois mages qui ont vu, chez eux, où ils étaient en train de scruter le ciel, les astres. Ils discutaient un peu de tout. Et ils ont découvert qu’il y a un enfant qui va naître à Bethléem. Il n’est pas comme tous les autres, cet enfant.
Donc, ils se sont mis à chercher. Et ils se sont dit que dans les oracles, dans l’astrologie, ils se sont rendu compte qu’il y avait une étoile qui va apparaître. Et ils ont regardé cette étoile. Et ils ont suivi l’étoile qui les a conduits à Jérusalem. Cette étoile, la première lecture nous dit que c’est une lumière qui va conduire les nations jusqu’au pied de la crèche.
Tous, depuis notre naissance, tout être humain a cette lumière qui est matérialisée par notre intelligence. Ce Dieu qui nous a créés permet que tout homme, sans exception, quelle que soit sa culture, quelle que soit sa religion, est capable de comprendre quelque chose de la réalité de la venue de Dieu parmi les hommes. Assez étonnant ! Tout homme est capable d’accéder à Dieu par la lumière de l’intelligence.
Donc qu’est-ce que ça veut dire pour nous qui sommes chrétiens, qui sommes dans cette église ? De par notre intelligence, nous pouvons scruter les Écritures, la Parole de Dieu qui va ouvrir notre cœur et notre vie spirituelle à la présence de Dieu, fait homme parmi nous.
Et ils viennent à la grotte, si on s’exprime ainsi, et ils découvrent l’Enfant avec sa mère. Ils se prosternent, en adoration. Et on nous dit : le premier, quand il ouvre son coffret… Qu’est-ce qu’il offre à l’Enfant ? Oui ? De l’or.
(Oui, oui, on va aller doucement. Oui, je sais que vous lui donnez tout, mais on va prendre cas par cas, doucement, voilà.)
Donc il offre de l’or. L’or, c’est signe de quoi ? A qui on offre de l’or ? Oui ? Signe de richesse… Quoi d’autre encore ? Qu’il est roi ! Cet Enfant est roi et la royauté de Jésus, on va percevoir cette royauté tout au long de sa vie et jusqu’à sa mort. Quand Jésus est mort, sur la croix, on nous dit qu’il y avait un écriteau, où c’était écrit en trois langues : en Hébreu, en Latin et en Grec. Et c’était écrit : « Jésus, le nazaréen, roi des Juifs ». Jésus est roi pour toute notre humanité. Et c’était les trois langues qui étaient très connues dans le monde, à l’époque. Il est roi de notre humanité, mais il est d’abord ce roi qui va régner sur notre cœur.
Question pour nous : « Est-ce que Jésus est le roi qui règne sur notre cœur ? » Oui ! Ah bien je suis content que certains disent « oui ». Ceux qui n’ont pas encore dit « oui », cheminez et puis dites « oui » un jour. Il règne sur notre cœur.
Et qu’est ce que le deuxième coffret ? Oui ? De l’encens. Oui, qu’est-ce que ça veut dire l’encens ? Oui ? C’est signe de… liberté ? Pureté, tu as dit. Bien sûr, oui, on utilise l’encens pour purifier. Effectivement dans la tradition, on utilisait beaucoup l’encens pour purifier les esprits, pour rendre une pièce saine, on utilisait de l’encens. Mais c’est un peu plus que cela…
On offre de l’encens à qui ? Oui ? A un dieu. Pour nous dire que cet Enfant, il est Dieu. Et nous allons pouvoir constater cela le jour du baptême de Jésus, où le ciel s’ouvre et Dieu le Père dit : « Tu es mon fils bien aimé, en toi, je trouve toute ma joie. »
Est-ce que Jésus, il est réellement ce Dieu que nous adorons personnellement ? Ou est-ce juste un prophète… Non, il est Dieu. Il est Dieu dans votre vie ? Oui ! Les adultes ? Oui ! C’est important qu’on se rende compte que Jésus, il n’est pas simplement un prophète, mais qu’il est Dieu qui règne sur notre cœur. Et ces mages, ce sont des gens qu’on appelle des païens, qui n’ont pas la foi juive, mais qui reconnaissent en cet Enfant qu’il est roi, qu’il règne sur leur cœur, qu’il est Dieu.
Et puis troisième cadeau ? Oui ? La myrrhe. Oui ? C’est parce qu’il peut mourir. Franchement, merci Joseph, tu fais un bon travail et ils sont au taquet tes gars. C’est parfait, merci !
Cet Enfant, il est homme. Il est vrai Dieu, vrai homme.
Attention, question pour vous les plus jeunes. Je vais vous poser cette question : « Est-ce que Jésus est 200% Dieu et 100% homme ; ou il est 100% homme et 100% Dieu ; ou il est 50% homme et 50% Dieu ? Euh ! Pas les trois, il faut en choisir un !
100% homme 100% Dieu. Vous avez raison. Bon travail Joseph encore !
Si Jésus est homme, c’est qu’il est capable de comprendre notre souffrance. Il est capable de comprendre notre joie. Il est capable de communier à tout ce que nous vivons en tant qu’êtres humains. De temps en temps, quand nous prions Dieu : « Oh ben Seigneur, vraiment moi je suis…Toi, tu es là-haut, là-bas, moi je suis en bas ici. Non, ne t’occupe pas de moi, va t’occuper plutôt de ceux qui en ont besoin là-bas. » Dieu dit : « Non, non. » Il nous dit qu’il est là pour nous aussi. Il communie au même niveau que nous.
Et pourquoi ? Pour que nous, nous soyons adoptés par Dieu. C’est ce que nous avons entendu dans la deuxième lecture. Si nous sommes adoptés par Dieu, en communiant au Corps du Christ, c’est-à-dire que nous devenons roi, nous sommes appelés à devenir Enfant de Dieu, donc Dieu. Et puis, bien sûr, notre condition humaine est là pour nous rappeler que nous sommes des êtres humains. Ce que les rois mages ont démontré à la crèche, en fait, à la fois, ils présentent Jésus dans son identité de roi, de prophète et de roi, de Dieu et d’homme. Ils nous révèlent à nous aussi notre propre identité qui est d’être des rois, des reines, qui sont appelés à aller dans la gloire de Dieu et notre condition humaine.
Est-ce que ça va ?
AMEN