La Cotellerie, Méditation de la semaine Méditation Mariale de la semaine du 09 au 15 mars 2025
Assumer la charge de responsable de la communauté naissante

À la clinique de Toulouse, le 8 décembre 1939, les sœurs dominicaines mettent à la disposition de Mère Marie de la Croix quelques pièces afin qu’elle puisse commencer officiellement la vie d’une nouvelle communauté religieuse (Pieuse Union). Pour débuter cette aventure, elles sont quatre. Une épreuve attend la Fondatrice : assumer la charge de responsable !
« Enfin ! Voilà le grain de froment jeté en terre, grandira s’il plaît à Dieu. Ce grain de blé doit croître dans l’ombre à l’exemple de la Sainte famille. Aussi, notre abandon repose sur l’amour. Nous avons confiance qu’avec l’aide de Dieu, cette petite flamme allumée aujourd’hui deviendra bientôt un incendie. Jésus aime à faire de grandes choses avec rien, c’est alors que tout est pour sa gloire. En attendant nous vivons le mieux possible notre Règlement, notre vie de Communauté : faisait partie du groupe pour cette fondation de la Pieuse Union : Sœur Marie de la Visitation ; Sœur Marie Bernadette du Rosaire ; Maria et moi.
Mais hélas ! Voilà une autre épreuve qui tombe sur ma pauvre nature à nouveau, car étant devenue l’ainée dans la vie religieuse, je dois veiller au bon ordre à tout et donner le bon exemple à mes compagnes. Ah ! oui ! Jésus sait bien prendre par le point faible. Quelle lourde croix ! Quelle pèse sur mes faibles épaules ! Il faudra aussi que je donne certains ordres et que je tienne le chapitre des Coulpes. Oh ! jamais je ne saurais le faire, j’en suis incapable, je suis d’ailleurs trop timide, ma nature ne saura jamais dominer cette vilaine timidité qui me trahie beaucoup. Ah ! mon Jésus, faites que je sois généreuse et que je sache répondre à la grâce. Je ne puis qu’entraver votre action, votre dessein sur votre œuvre. Je suis une puissance de péché, mais je m’abandonne entre vos mains, pour tous les sacrifices que vous me demanderez. Bénissez cette petite semence jetée dans le sillon ! ». [1]
[1] Cahier Journal – 8 décembre 1939
Frère Yves