La Cotellerie, Méditation de la semaine Méditation Mariale de la semaine du 16 au 22 juin 2024

Mère Marie de la Croix face à une nouvelle orientation de sa vie

Toute religieuse prononce d’abord des vœux temporaires pour trois ans, avant un engageant définitif dans son Institut. La supérieure et son conseil décident ou non de son admission aux vœux définitifs. En septembre 1937, Mère Marie de la Croix apprend, dans ce contexte, qu’elle ne pourra pas renouveler ses vœux et donc rester à Lourdes : 

« Quelques jours avant le six Septembre, j’ai fait la demande pour renouveler mes vœux, mais hélas, l’ordre est donné d’en être relevé, il ne m’est pas permis de les renouveler, grande épreuve, mais fiat. Le très Révérend Père Sempé est d’accord à ce sujet, et le R.P. Gorce aussi. Mon Dieu je vous l’offre. Merci. Alors, notre devoir est d’attendre la décision de la Sainte Église…

Jésus mérite que je le console des refus que je lui ai fait endurer. Maintenant, je veux lui montrer ce que je suis, non seulement par des sentiments, mais par des actes et des œuvres, je ne me laisserai pas devancer par personne. Le temps perdu est à réparer. Je veux me hâter vers les sommets qui me restent à gravir, je m’offre à Jésus en réparation, et je ne veux pas que rien ne manque à sa joie. Que suis-je ? Rien. Qui suis-je ? Rien. Qu’est-ce que je mérite ? Rien.

Je dois penser aux paroles de Jésus, au Calvaire, et ne pas me distraire du bruit du dehors. Où en serai-je si j’avais été contente, fidèle à mes promesses ? Jésus si bon, mérite bien que je fasse une nouvelle tentative, mais plus généreuse sous la conduite du Saint-Esprit, là je puis tout ».[1]


[1] Cahier Journal – Septembre 1937.

Frère Yves