La Cotellerie Office propre de la conversion de saint Augustin
Ce sont uniquement les textes propres; pour les psaumes, voir les références ci-dessous dans Prière du Temps présent ou de la Liturgie des Heures :
Conversion de notre Père Saint Augustin 24 avril
Mémoire
Invitatoire :
Rendons gloire à notre Dieu : Il a converti notre Père Augustin, alléluia.
Hymne :
Immensité d’amour W lh 20
1. Immensité d’amour
Où le nôtre se perd,
Toi qui es notre nuit,
Notre désert,
Au plus loin de toi-même,
À distance infinie,
Seigneur, tu nous emmènes
Vers la source du jour.
2. Quand la plus haute voie
Les conduit en passion,
La blessure du cœur
Est l’aiguillon
Des enfants qui s’arrachent
À l’exil intérieur
Mais savent d’autres marches
À l’encontre de toi.
3. Hors ces chemins perdus
S’accomplit maintenant,
Au creuset du désir,
Ton jugement.
La douleur nous transperce
Comme un feu sans merci ;
Son glaive ouvre une brèche
Au profond du refus.
4. Pour l’insolvable joie
De l’enfance à venir,
Pour sa grâce cachée
Qu’il faut saisir,
Nous misons l’espérance
D’un bonheur différé :
Le cœur a fait silence
Et consent à la croix.
5. Et désormais plus rien
Ne disjoint notre soif
De la source jaillie
Auprès de toi.
Le voyage nocturne
Lentement se poursuit
Vers l’aube où se consume
Notre amour dans le tien.
Office des lectures
Psaumes du commun des Pasteurs (PTP page 1494 = page 655 et 850)
Ant. Le péché m’a vieilli ; ta grâce me renouvelle, alléluia.
Ant. Par ta tendresse, brise mes mauvais désirs ; sois à jamais mon unique désir, alléluia.
Ant. Ta parole a frappé mon cœur, et je t’ai aimé, mon Dieu, alléluia.
V/ Le Seigneur est tendresse et pitié, alléluia.
R/ Lent à la colère et plein d’amour, alléluia.
1ère lecture de la férie
2ème lecture :
Confessions de notre Père saint Augustin
Revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ
Mon Dieu, en action de grâces envers toi, je veux me rappeler et confesser tes miséricordes pour moi ! J’aspirais déjà à te servir, moi qu’enchaînaient, non des fers étrangers, mais les fers de ma propre volonté. L’ennemi tenait mon vouloir. La volonté nouvelle qui venait de naître en moi — volonté de te servir gratuitement et de désirer jouir de toi, ô Dieu, seul charme véritable — n’était pas encore à même de surmonter ma volonté antérieure, forte de son ancienneté. Ainsi deux volontés en moi, l’une ancienne, l’autre nouvelle, celle-là charnelle, celle-ci spirituelle, étaient aux prises; et leur rivalité disloquait mon âme.
Au milieu de ce grand combat qui se livrait dans ma maison intérieure et que j’avais violemment engagé dans mon âme, dans mon cœur, le visage aussi troublé que l’esprit, je me jette sur Alype, je crie: « Comment pouvons-nous le supporter ? As-tu entendu ce qui arrive ? Des ignorants se dressent, ils enlèvent le ciel, et nous, avec notre science sans cœur, voilà où nous roulons ! dans la chair et le sang ! ». Je dis je ne sais quoi de ce genre; et le bouillonnement où j’étais m’arracha d’auprès de lui, tandis qu’il se taisait effaré, les yeux sur moi.
Il y avait un petit jardin à notre domicile ; c’est là que m’avait emporté le tumulte de mon cœur. Dès que ma profonde méditation eut tiré du fond de ses retraites toute ma misère, et l’eut entassée sous les regards de mon cœur, il se leva une grosse tempête, chargée d’une grosse pluie de larmes. Et voici que, d’une maison voisine, j’entends chanter une voix — de garçon ou de fille, je ne sais — qui répétait comme un refrain : « Prends, lis ! Prends, lis ! ».
Aucun souvenir ne me revenait d’avoir entendu cela quelque part. J’ai refoulé l’assaut de mes larmes et me suis levé, ne voyant plus là qu’un ordre divin qui m’enjoignait d’ouvrir le livre, et de lire ce que je trouverais au premier chapitre venu. Aussi, en toute hâte, je revins à l’endroit où Alype était assis ; oui, c’était là que j’avais posé le livre de l’Apôtre tout à l’heure en me levant. Je le saisis, l’ouvris et lus en silence le premier chapitre qui tomba sous mes yeux : Non, pas de ripailles et de beuveries ; non, pas d’orgies et de débauches ; non, pas de disputes et de jalousies ; mais revêtez le Seigneur Jésus Christ, et ne servez pas les convoitises de la chair. Je ne voulus pas en lire davantage, ce n’était pas nécessaire. A l’instant même, en effet, avec les derniers mots de ce texte, ce fut comme une lumière de sécurité déversée dans mon cœur, et toutes les ténèbres de l’hésitation se dissipèrent.
Le moment venu de me faire inscrire pour le baptême, nous quittâmes la campagne pour revenir à Milan. Alype, lui aussi, voulut renaître en toi avec moi ; il était déjà revêtu de l’humilité qui convient pour recevoir tes sacrements. Nous reçûmes le baptême, et s’enfuit loin de nous l’inquiétude pour notre vie passée.
Répons :
V/ Se détourner de toi, mon Dieu, c’est tomber ; retourner à toi, c’est se relever.
*Demeurer en toi, c’est tenir ferme. Alléluia.
R/ Que de pleurs j’ai versés, quel émoi dans mon cœur,
aux accents des hymnes et cantiques, la douce voix de ton Église!
* Demeurer en toi, c’est tenir ferme. Alléluia.
Oraison :
Dieu éternel et tout-puissant,
dans ton ineffable providence,
tu as fait passer notre bienheureux Père Augustin
de la nuit de l’erreur à la lumière de la vérité évangélique ;
En ce jour où nous célébrons sa conversion,
accorde-nous, à sa prière,
de conformer toujours mieux notre vie
aux enseignements de l’Évangile.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu,
qui règne avec toi et le Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles.
Office des laudes
Psaumes du dimanche I (PTP page 610)
Ant. 1 Te délaisser, mon Dieu, c’est périr ; te désirer, c’est t’aimer ; te voir c’est te posséder !
Ant. 2 S’éloigner de toi, mon Dieu, c’est mourir ; revenir à toi, c’est revivre ; habiter en toi, c’est vivre !
Ant. 3 Nul ne te pers, mon Dieu, sans s’égarer ; nul ne te cherche sans être appelé ; nul ne te trouve sans être purifié !
Parole de Dieu : Ez 11, 17-20
17 C’est pourquoi tu diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Je vous rassemblerai du milieu des peuples, je vous réunirai de tous les pays où vous avez été dispersés ; puis je vous donnerai la terre d’Israël.
18 Ils y entreront, ils en supprimeront toutes les horreurs et toutes les abominations.
19 Je leur donnerai un cœur loyal, je mettrai en eux un esprit nouveau : j’enlèverai de leur chair le cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair,
20 afin qu’ils suivent mes décrets, qu’ils gardent mes coutumes et qu’ils les observent. Alors ils seront mon peuple, et moi je serai leur Dieu.
Répons : cf. au 28 août
R/ Ma part, c’est Dieu pour toujours :
*Le Seigneur est bon pour qui se tourne vers Lui.
V/ Que ma vie se consume à t’aimer. *
V/ Gloire au Père, et au Fils, et au Saint Esprit. R/
Cantique de Zacharie
Ant. Le cœur bouleversé, Augustin versait des larmes aux accents des hymnes et cantiques, la douce voix de l’Église, alléluia.
Louange et intercession :
Supplions Dieu notre Seigneur qui accorda à saint Augustin notre Père la grâce de vaincre les ténèbres de l’erreur pour se consacrer de tout son cœur à son seul service, et disons-lui avec foi :
R/ Seigneur, rends-nous saints, car tu es Saint !
Seigneur, tu as blessé de ton amour le cœur d’Augustin,
-donne-nous un vrai repentir de nos péchés
et allume en nos cœurs le feu de ton amour.
Seigneur, tu ne cesses de rappeler à toi tous les fils prodigues pour les ramener de leurs égarements,
-que, par notre ministère, beaucoup d’entre eux redécouvrent le visage de ta miséricorde et de ton pardon.
Seigneur, tu veux que, sans tache ni ride, ton Église resplendisse toujours sur le monde,
-que le renouveau de la vie canoniale fasse de nous les vrais artisans de son rayonnement.
Seigneur, tu combles de tes bienfaits tous les hommes qui te cherchent avec droiture,
-fais que, pour la gloire de ton nom, nous demeurions dociles à tes inspirations et fidèles à l’esprit de nos fondateurs.
Notre Père
Oraison :
Dieu éternel et tout-puissant,
dans ton ineffable providence,
tu as fait passer notre bienheureux Père Augustin
de la nuit de l’erreur à la lumière de la vérité évangélique ;
En ce jour où nous célébrons sa conversion,
accorde-nous, à sa prière,
de conformer toujours mieux notre vie
aux enseignements de l’Évangile.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu,
qui règne avec toi et le Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles.
Office du Milieu du jour
Tierce
La parole de Dieu Si 39, 1-3
Celui qui s’applique à la loi du Très-Haut et qui la médite cherchera à connaître la sagesse de tous les anciens et se consacrera à la lecture des prophètes. Il conservera les récits des hommes renommés et pénétrera dans les détours des paraboles. Il étudiera le sens caché des proverbes, il passera sa vie parmi les énigmes des paraboles.
V/ Je trouve en tes commandements mon plaisir,
R/ je n’oublie pas ta parole.
Sexte
La parole de Dieu Si 39, 6-8
Le sage sera rempli de l’esprit d’intelligence, il répandra comme une ondée ses paroles de sagesse, et dans la prière il rendra grâce au Seigneur. Il suivra le droit chemin dans ses décisions comme dans son savoir, et il méditera sur les secrets de Dieu, Il fera connaître l’enseignement qu’il a reçu et mettra sa fierté dans la loi de l’Alliance prescrite par le Seigneur.
V/ Ta parole est la lumière de mes pas,
R/ la lampe de ma route.
None
La parole de Dieu Si 39, 9-10
Beaucoup feront l’éloge de l’intelligence du sage; et jamais on ne l’oubliera, Son souvenir ne disparaîtra pas, son nom vivra de génération en génération. Les nations raconteront sa sagesse, l’assemblée proclamera ses louanges.
V/ Que vienne à moi, Seigneur, ton amour,
R/ et ton salut, selon ta promesse.
Office des Vêpres
Hymne :
Immensité d’amour W lh 20
1. Immensité d’amour
Où le nôtre se perd,
Toi qui es notre nuit,
Notre désert,
Au plus loin de toi-même,
À distance infinie,
Seigneur, tu nous emmènes
Vers la source du jour.
2. Quand la plus haute voie
Les conduit en passion,
La blessure du cœur
Est l’aiguillon
Des enfants qui s’arrachent
À l’exil intérieur
Mais savent d’autres marches
À l’encontre de toi.
3. Hors ces chemins perdus
S’accomplit maintenant,
Au creuset du désir,
Ton jugement.
La douleur nous transperce
Comme un feu sans merci ;
Son glaive ouvre une brèche
Au profond du refus.
4. Pour l’insolvable joie
De l’enfance à venir,
Pour sa grâce cachée
Qu’il faut saisir,
Nous misons l’espérance
D’un bonheur différé :
Le cœur a fait silence
Et consent à la croix.
5. Et désormais plus rien
Ne disjoint notre soif
De la source jaillie
Auprès de toi.
Le voyage nocturne
Lentement se poursuit
Vers l’aube où se consume
Notre amour dans le tien.
Psaumes du commun des Pasteurs (PTP page 1499)
Ant.1 Tu es la porte, Seigneur; je vais par toi vers tes brebis, alléluia.
Ant.2 Donne-moi d’entraîner tous mes frères vers ton amour, alléluia.
Ant.3 Qu’il est beau, qu’il est clair, le jour sans déclin ni couchant où j’entendrai résonner tes louanges, alléluia.
Parole de Dieu Jc 3, 17-18
17 La sagesse qui vient d’en haut est d’abord pure, puis pacifique, bienveillante, conciliante, pleine de miséricorde et féconde en bons fruits, sans parti pris, sans hypocrisie. 18 C’est dans la paix qu’est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de la paix.
Répons : (cf. au 28 août ou mercredi de carême, matin, p. 55)
R/ Dieu nous a aimés le premier.
* Il a fait alliance avec nous.
V/ Sa tendresse est sans mesure. *
V/ Gloire au Père, et au Fils, et au Saint Esprit. R/.
Le Cantique de Marie :
Ant Anime mon désir, Seigneur: selon ta promesse, que passent mes pleurs et que jaillisse ta louange.
Intercession :
Avant la fin du jour, louons le Christ, le Grand Prêtre pris parmi les hommes pour intervenir en notre faveur, et prions-le :
R/ Sauve ton peuple, bénis ton héritage.
Tu as donné à saint Augustin d’unir le ministère sacerdotal et la profession de vie parfaite,
-fais que nous soyons toujours les témoins de ta sainteté dans le monde.
Tu nous as montré, par ton enseignement et ta vie, le chemin de la perfection,
-fais que beaucoup entendent ton appel à te suivre de plus près et persévèrent dans leur engagement.
Tu es l’espérance et la consolation des affligés,
-donne réconfort et sérénité à nos frères et sœurs de communauté, malades, âgés ou éprouvés.
Tu es le Seigneur de tous les vivants,
-en ta bonté, accorde à nos défunts la lumière et la paix.
Notre Père.
Oraison :
Dieu éternel et tout-puissant,
dans ton ineffable providence,
tu as fait passer notre bienheureux Père Augustin
de la nuit de l’erreur à la lumière de la vérité évangélique ;
En ce jour où nous célébrons sa conversion,
accorde-nous, à sa prière,
de conformer toujours mieux notre vie
aux enseignements de l’Évangile.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu,
qui règne avec toi et le Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles.